Première partie
Il faut aller à Augsbourg, en Bavière, pour remonter aux origines de la dynastie Fugger. Hans Fugger (1348-1409) y est tisserand. L'un de ses fils commence à faire le commerce du drap et son petit-fils Jacob Fugger, dit le Riche (1459-1525), part étudier les pratiques des marchands et des banquiers de Venise avant de les appliquer à son entreprise, de plus en plus florissante. Il prête au futur Charles-Quint de quoi acheter les voix qui lui permettront d'être élu à la tête du Saint-Empire romain germanique. En récompense, la famille Fugger est anoblie... Si ces puissants hommes d'affaires sont les bailleurs de fond des grands de ce monde - y compris des papes -, ils se préoccupent aussi des petits, en créant notamment en 1516 le plus ancien ensemble de logements sociaux au monde, la "Fuggerei".
Seconde partie
Le neveu de Jacob le Riche, Anton Fugger (1493-1560) lui succède. Vers 1540, il est à la tête d'une fortune et d'un réseau qui a ses ramifications jusqu'au Pérou, au Chili, en Argentine, au Mexique et aux Indes occidentales. Mais les guerres de religion en Allemagne affaiblissent le pouvoir d'Anton, fervent catholique. Par ailleurs, les Fugger sont chassés de mines de cuivre et d'argent en Europe centrale, ce qui réduit leur droit de battre monnaie... Bientôt, le gigantisme de l'entreprise la rendre ingérable, conduisant à son démantèlement après la guerre de Trente ans.
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